Nous, les étudiants, sommes habitués d’être présents à l’école. Par contre, je trouve que c’est important d’approfondir davantage sur ce fait. Savoir pourquoi, être conscients des résultats bénéfiques que nous cultivons grâce à nos efforts et ceux du personnel scolaire, et enfin garder à l’esprit que nous pouvons toujours aller plus loin si nous décidons de faire un pas de plus. C’est dans cette perspective que le projet éducatif, qui s’adapte à chaque école, a été créé. Pour faire avancer le projet vers un autre niveau, deux artistes et enseignants, Sabrina Desmarteau et Richard Leblanc, ont collaboré avec le directeur de notre école, Robert Beaudin.
Le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys est une organisation qui est disposée à évoluer et à s’adapter selon les divers contextes. Au Québec, la CSSMB a un des meilleurs taux de diplomation, ce n’est pas une coïncidence, car l’expertise, l’engagement et l’ innovation sont des qualités présentes chez les personnes qui travaillent dans cette organisation consacrée à l’éducation. L’existence d’une ambition commune, soit la réussite des élèves, a mené à créer le Nouveau Plan d’engagement vers la réussite 2023-2027, dont Le projet éducatif fait partie. Grâce à l’écoute et au travail en équipe de la communauté éducative, Le Projet éducatif nous fait connaître et définir les orientations, les actions et les résultats attendus afin d’assurer cette réussite éducative et sociale.
Cavelier de LaSalle est une micro-société dans laquelle il y a des contextes divers, car les élèves viennent de nombreux pays et il y à différents programmes, dont quatre profils artistiques, le PEI, les Centaures, DES-DEP, adaptation scolaire, accueil, etc. Dans ce milieu multiculturel, beaucoup d’élèves ont dû apprendre la langue française, ont dû s’adapter à un nouveau mode de vie, nombreux sont ceux qui proviennent d’un milieu défavorisé. Pourtant, tout cela ne nous empêche pas d’atteindre nos objectifs. Le personnel de l’école le sait et nous, les élèves, devons le savoir aussi. Notre école nous donne l’opportunité de nous épanouir et l’éducation sera toujours la clé qui ouvre une infinité de possibilités pour nous.
L’art au service du projet éducatif
Par rapport à la présence de l’art dans le Projet éducatif de notre école, la collaboration des professeurs d’art et du directeur a été essentielle et constructive. Considérant les trois entrevues que j’ai réalisées individuellement avec les personnes impliquées, l’idée d’inclure l’art comme moyen de transmission des trois objectifs principaux du projet, a été de l’artiste et enseignante Sabrina Desmarteau. Lorsqu’elle faisait son trajet quotidien dans les couloirs de l’école, elle s’est instantanément souvenue qu’elle avait trois panneaux d’une grandeur considérable et à fait un lien avec les trois enjeux du projet: La réussite éducative pour tous, la santé plus le bien-être et la diplomation. Le tout en passant devant la vitrine du projet éducatif. Alors, cette artiste a partagé sa vision authentique avec la direction et a été complètement soutenue.
Il faut mentionner une action remarquable, car madame Desmarteau enseigne au début de chaque année scolaire l’importance des arts à l’école. En quelques mots elle apprend aux élèves que l’art est un outil de connaissance de soi, qu’il nous permet d’interagir avec notre milieu, on développe des qualités recherchées telles que la créativité, l’autonomie, la sensibilité, le sens critique, le développement de la motricité On acquiert de la culture générale.
Pour revenir à la création de cette œuvre d’art, la professeure Sabrina Desmarteau a commencé à matérialiser ce qu’elle avait en tête. Par contre, ayant un temps limité, elle s’est rendu compte que c’était une grande tâche pour une seule personne, alors elle à proposé à monsieur Richard Leblanc d’unir leur créativité, leur travail constant et leur talent pour y parvenir avant la fin de l’année. C’est une occasion spéciale pour Richard Leblanc, un enseignant unique qui laissera une dernière trace avant sa retraite, après tant d’années à partager sa sagesse, à motiver les étudiants et à s’engager en faveur de l’art en tant que moyen d’éducation.
En ce qui concerne le processus de création, les deux enseignants ont partagé leurs idées et ont conclu des accords afin de pouvoir se complémenter. Par exemple, elle faisait l’architecture, les paysages et les ambiances tandis qu’il faisait les personnages, les vêtements et les coiffures. Souvent le directeur Robert Beaudin, avec une attitude très positive, a visité leur classe pour donner ses idées, ses commentaires et nommer ce qu’il appréciait: principalement les éléments subtils qui représentent l’école, tels que les vêtements de robotique. L’objectif principal n’est pas seulement de démontrer la virtuosité évidente des enseignants, mais de compléter ce qui existe déjà, de transformer les enjeux du Projet éducatif et le rendre accessible à tous. Le projet éducatif cherche à augmenter les compétences en littératie et en numératie, favoriser la santé et le bien-être de l’ensemble des élèves et à augmenter le taux de diplomation. Ains, chaque illustration dans les panneaux symbolise un élément de ces objectifs.
Pour Richard Leblanc, qui à eu une vaste expérience dans l’enseignement, il sait que cette profession n’est pas du tout facile même si elle est indispensable. Cette œuvre sera un rappel que faire partie d’une école est un travail important, respectable et admirable, car on donne des connaissances académiques, mais aussi parce que le soutien de la communauté éducative peut changer la perspective des élèves sur eux mêmes. Avec les outils que nos professeurs nous donnent et avec nos efforts, nous pouvons changer notre présent et notre avenir afin de le rendre meilleur. Il est essentiel d’inclure l’art dans le système éducatif, car notre vie quotidienne peut parfois être compliquée. Lorsqu’on fait une activité artistique, notre réalité devient moins lourde, car l’art guérit. « L’art va sauver le monde, parce que la création c’est prendre rien, comme moi qui prends une toile, elle n’a rien dessus et après quelques semaines, il y à quelque chose qui véhicule toute sorte des messages. Tu pars de rien et tu te retrouves avec beaucoup» affirme Richard Leblanc. Du point de vue de Desmarteau, « l’art ne va jamais disparaître, il est omniprésent, il touche toutes les disciplines, c’est un moyen de réduire le stress, de trouver notre identité et nous ne devons pas hésiter à oser parler de notre vision à travers l’art ». Finalement on peut constater que c’est un projet absolument significatif pour toutes les personnes impliquées qui cherchent à avoir un impact pertinent et qui sera devant la réception. Dans les mots du directeur Robert Beaudin: « Un projet ambitieux qui a créé des opportunités pour les enseignants, les étudiants et que personne ne peut manquer, c’est la première fois qu’on voit cela dans la CSSMB ».
Pour conclure, malgré les défis, le projet éducatif, à travers l’art, est une réussite et une source de fierté pour notre établissement. La communauté éducative est consciente, elle sera disposée à apporter les modifications nécessaires pour le rendre plus efficace avec responsabilité et solidarité. Le personnel est engagé et sera toujours disponible pour nous aider parce que son travail vient du cœur. Les objectifs sont ambitieux mais pas impossibles à atteindre. «Cependant, nous pensons réellement que les élèves ont les compétences et les aptitudes nécessaires pour relever ces défis et ainsi atteindre la réussite» affirme Mr. Beaudin. Nous, les élèves, ne sommes pas seuls. Notre épanouissement et notre succès sont complètement envisageables si on se permet d’aller plus loin.
