LA VOIX DE CAVELIER – JOURNAL ÉTUDIANT DE L’ÉCOLE SECONDAIRE CAVELIER-DE LASALLE

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La beauté de Cavelier-De LaSalle réside dans la diversité culturelle de nos élèves. Chacun d’entre nous enrichissons la communauté scolaire avec notre bagage culturel et un héritage exceptionnel. C’est ça l’essence du concept multiculturel du NOUS. Alors, pourquoi ne pas partager avec vous un des grands festivals culturels de l’Hindouisme, qui définit en majeure partie l’identité des Bengalis et qui est intimement rattaché à la diaspora bangladeshi de Montréal?

Pourquoi est-ce que le Durga Puja est si ancré dans la culture des Bengalis?

Durga Puja est une célébration annuelle d’une durée de 10 jours qui rend hommage à la déesse Durga pour sa victoire contre le démon, Mahishasura. Devi Durga représente le triomphe du bien sur le mal, la protection, la maternité et incarne la puissance de l’énergie féminine. Bien que ce festival est célébré parmi la diaspora hindou partout dans le monde, celui de Kolkata (en Inde) est le plus connu et a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en décembre 2021.  La représentation iconographique réflète bien le concept du polythéisme (la croyance en plusieurs Dieux).

De gauche à droite, on constante plusieurs déités vénérés en forme de sculptures accompagnés par leur Vahanas (généralement les animaux ou des créatures mythiques sur lequels ils montent pour se déplacer à travers l’Univers:

Ganesha (lié à la sagesse, porteur de chance et la suppression des obstacles exprimés par les fidèles) accompagné par son souris

Laxmi: (déesse liée à la prospérité, la richesse, la croissance sprituelle et la pureté) accompagné par son hibou.

Durga (émanant l’énergie féminine, la protection, la maternité et la guerre) accompagné par son lion majestueux.

Saraswati (divinité symbolisant la sagesse, la connaissance, la musique et les arts) accompagné par son cygne gracieux.

Karthik (déité représentant le courage, la force et la bravoure) accompagné par son paon.

Des pandals signatures animant l’âme de la ville

La ville s’anime lorsque les fidèles accueillent la déesse sur sa terre natale, la Terre, depuis ses beaux-parents, les montagnes du Kailash. Les artisans unissent leur esprit artistique et leur créativité pour sculpter les statues des divinités avec l’argile du Gange sacré. En milieu urbain, des célébrations de grande envergure sont tenues par les centaines de pavillons/sanctuaires temporaires (pandals) qui abritent les statues sacrées vénérées.

Les habitants parcourent la ville pour admirer ces diverses bâtiments/ temples temporaires et solliciter à accomplir leurs vœux les plus chers. Chaque pandal a une histoire à raconter par le biais des thèmes véhiculés à travers l’expression artistique : il peut être lié à la sensibilisation environnementale et sociale, à l’émancipation des femmes, représenter des scènes métaphoriques et mythologiques ou même reproduire des lieux de pèlerinages célèbres.

Comment se déroulent les 10 jours propices du festival?

Jour 1: Mahalaya 

Mahalaya est la journée qui marque le début de cette grande cérémonie et c’est la journée où la déesse embarque dans son voyage depuis le mont Kailash (où elle réside avec son époux, le dieu Shiva) avec ses quatre enfants pour être accueillie par ses adorateurs. 

Chaque famille bengali et les fidèles l’invoquent en se réveillant tôt le matin pour écouter des chants sacrés, la récitation des mantras de Mahishasura Mardini et les passages voués à la spiritualité tous diffusés en direct par la radio. 

Jours 2-5: (de l’invocation à la célébration)

Il s’agit d’une période de transition où les sculpteurs ajoutent les touches finales aux statues ainsi que l’ensemble des préparatifs et offrandes sont préparés. 

Jour 6: Shashti (Accueil de la déesse)

La Déesse est accueillie solennellement par des rituels, et son idole est dévoilée dans les sanctuaires temporaires. La cérémonie du Bodhon, symbolisant l’éveil de Durga, a lieu.

Jour 7: Saptami (le début de la bataille) 

Un petit bananier (Kola Bou ou Nabapatrika) est baigné dans la rivière et placé à côté du dieu Ganesh, symbolisant l’incarnation de l’énergie de la déesse Durga. Ce jour marque le début de son combat contre Mahishasura (le démon).

Jour 8: Ashtami (L’apogée de la bataille)

Ashtami est le jour le plus important, où la déesse Durga est vénérée sous le nom de Mahishasuramardini, la destructrice de Mahishasura. La grande Sandhi Puja a lieu entre Ashtami et Navami, commémorant le moment où elle a tué Mahishasura. 

Jour 9: Navami ( la victoire du bien sur le mal)

C’est la phase finale de la bataille. Durga est vénérée sous le nom de Mahishasuramardini, symbole de la défaite ultime du mal. C’est aussi le jour où est célébré le Maha Aarti, célébrant la victoire de la Déesse.

Jour 10: L’adieu suite à la victoire (Vijaya Dashami)

Ce jour-là, la déesse Durga retourne au mont Kailash, sa demeure divine. Les idoles sont immergées dans les rivières (Visarjan), symbolisant leur départ. On célèbre le Sindoor Khela, où les femmes mariées s’appliquent mutuellement du vermillon, symbole de bénédiction pour la prospérité et une longue vie.

Autant une coutume qu’une partie intégrante de notre identité

À première vous, certaines coutumes, rites et pratiques peuvent paraître incongrus, voire incompréhensibles. J’espère qu’à travers cet article, j’ai été capable de démystifier les contours d’un des festivals riches en culture. Il ne s’agit pas seulement d’une simple célébration, mais plutôt l’essence de l’affirmation de son identité, de résilience et d’appartenance culturelle.

En m’immergeant dans les rituels, les couleurs et les émotions de cette célébration, j’ai réalisé qu’elle reflétait non seulement la victoire du bien sur le mal, mais aussi la force de la communauté, de la tradition et de l’expression de soi.

Dans mon projet personnel, j’ai choisi de peindre une toile inspirée de Durga Puja afin de capturer visuellement cette énergie. Chaque coup de pinceau est devenu pour moi un moyen de renouer avec mes racines, de raconter mon histoire et de célébrer l’héritage qui façonne qui je suis. À travers cette œuvre, j’ai trouvé une manière unique d’honorer mon identité culturelle et de l’exprimer sous une forme qui transcende les mots : un dialogue entre tradition et créativité, entre qui je suis et mes origines.

C’est ça l’essence d’être une Hindoue, une bengali et une Bangladeshi.

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