
Dans la tradition québécoise, on célèbre la fin de l’hiver autour d’un grand repas traditionnel dans une cabane à sucre. On y mange toute sorte de chose comme des œufs, du bacon, du jambon, des fèves au lard, des oreilles de crisse, des grands-pères dans le sirop (c’est une pâtisserie québécoise et acadienne) et j’en passe. C’est un événement rassembleur qui se doit d’être fêté puisque cela fait partie de notre héritage de plusieurs générations.
Cette tradition serait apparue au 19e siècle bien qu’elle soit devenue beaucoup plus populaire le siècle suivant. Les personnes apportaient leurs plats avant de se les faire recouvrir d’une généreuse dose de sirop. C’est dans les années 70 que la production de ce produit devient industrialisée.
La cabane à sucre est l’endroit où l’on récolte l’eau d’érable, aussi appelé la sève. C’est ce qui permet de faire du sirop d’érable et de la tire.
La production de sirop d’érable
Bien sûr, sans le fameux liquide doré, il n’y aurait jamais eu de cabane à sucre puisque c’est ce qui a permis sa création. Tout d’abord, on fait une entaille dans l’arbre pour y mettre un chalumeau. Lors du dégel, les écarts de température provoquent la coulée de la sève. Ce liquide va alors couler dans de longs tubes, autrefois dans des chaudières, pour se diriger dans de grand bassin en acier inoxydable vers un système d’osmose inversée (un traitement des eaux) qui la fait passer sous forte pression pour enlever l’eau pure. L’eau d’érable est ensuite bouillie à 104℃ pendant plusieurs heures pour atteindre un taux de sucre et de d’autres molécules de 66%.